Le Hasard et la Nécessité (1970) est un ouvrage du biochimiste français Jacques Monod (1910-1976), contributeur du développement de la biologie moléculaire et récipiendaire du prix Nobel de médecine en 1965 (partagé avec André Lwoff et François Jacob). Son ouvrage, composé de neuf chapitres, est un essai sur la philosophie naturelle de la biologie moderne. Si Jacques Monod y affirme la compatibilité de l'existence du vivant et des raisons de son organisation avec les lois de la physique, il précise toutefois qu'elles ne sont pas déductibles de ces lois du fait qu'elles fonctionnent à partir de probabilités. Le mécanisme de reproduction des espèces fonctionne de manière à répliquer à l'identique le code génétique de l'espèce tout en aménageant une possibilité pour que des mutations surviennent aléatoirement.
Le texte ci-dessous est extrait du premier chapitre intitulé "D'étranges objets". Jacques Monod cherche à déterminer ce qui spécifie les objets naturels par rapport aux objets artificiels. Il imagine la mise au point d'un programme dont l'objectif serait d'opérer ce type de repérage à l'occasion de l'exploration d'une nouvelle planète. Après avoir montré que ce ne peut pas être les deux critères de régularité et de répétition, il envisage deux autres critères possibles : la structure et les performances (c'est-à-dire ce qu'on attend d'un objet). Si ce programme comparait au moyen de ces deux critères, par exemple, des chevaux courant dans un champ et une voiture roulant sur une route, il conclurait qu'ils sont comparables puisqu'ils servent à se déplacer et qu'ils ont une structure adaptée au type de surface qu'ils empruntent. Il en va de même lorsqu'on compare un objet naturel et un artefact, par exemple un oeil et un appareil photographique.
Le texte ci-dessous est extrait du premier chapitre intitulé "D'étranges objets". Jacques Monod cherche à déterminer ce qui spécifie les objets naturels par rapport aux objets artificiels. Il imagine la mise au point d'un programme dont l'objectif serait d'opérer ce type de repérage à l'occasion de l'exploration d'une nouvelle planète. Après avoir montré que ce ne peut pas être les deux critères de régularité et de répétition, il envisage deux autres critères possibles : la structure et les performances (c'est-à-dire ce qu'on attend d'un objet). Si ce programme comparait au moyen de ces deux critères, par exemple, des chevaux courant dans un champ et une voiture roulant sur une route, il conclurait qu'ils sont comparables puisqu'ils servent à se déplacer et qu'ils ont une structure adaptée au type de surface qu'ils empruntent. Il en va de même lorsqu'on compare un objet naturel et un artefact, par exemple un oeil et un appareil photographique.