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mardi 20 février 2018

Cours - L'interprétation

Introduction

Le terme d'interprétation vient du latin interpretatio qui peut signifier "compréhension" ou "traduction". Interpréter, cela consiste à rendre clair ce qui ne l'était pas au premier abord, à révéler un sens qui était dissimulé. Ainsi, un interprète apparaît comme un médiateur ou un traducteur : il aide son auditoire à comprendre une œuvre en fournissant un ensemble d'informations permettant, par exemple, de mieux appréhender sa situation historique, le courant auquel elle se rattache, etc. En ce sens, l'interprétation aurait pour objectif de tendre vers l'objectivité, d'expliquer l'œuvre dans sa vérité, unique et absolue. 

Cependant, nous avons toujours tendance à relativiser la notion d'interprétation, comme si elle était, par essence, multiple. On dit par exemple : "ce n'est qu'une interprétation" ou encore "il y a plusieurs interprétations possibles". En effet, lorsque nous cherchons à comprendre les événements de notre vie, nous leur donnons du sens, mais ce sens nous est propre, subjectif, correspondant à notre vision du monde. Il y aurait donc deux acceptions possibles de l'interprétation : une première portant sur l'activité de l'interprète qui proposerait, au moyen de connaissances, de redonner son sens à une œuvre, et une seconde, renvoyant à notre interprétation du monde, forcément plurielle et marquée par notre subjectivité.

lundi 12 février 2018

"Comprendre un texte, c’est tou­jours se l’appliquer à soi-même"

Commentaire

Vérité et Méthode (1960) est un ouvrage de Hans Georg Gadamer (1900-2002) dont le sous-titre est Les grandes lignes d'une herméneutique philosophique. Gadamer propose en effet une herméneutique - art d'interpréter les textes - qui n'est pas une méthode parmi d'autres, mais qui, en amont, se rattache à toute tentative de compréhension, que celle-ci soit scientifique, artistique ou philosophique. Il existe donc un domaine de la vérité qui excède celle définie par la méthode, cet ensemble de règles qui vise justement à découvrir la vérité, c'est ce que Gadamer nomme l'expérience de vérité que nous faisons dans l'art, dans les sciences de l'esprit - et plus précisément l'histoire - et dans le langage. Dans ces trois domaines qui correspondent aux trois parties du livre, la vérité ne correspond pas à la définition qu'en donnent les sciences naturelles, elle échappe donc en partie à la méthode. 

Le texte ci-dessous est extrait de la troisième et dernière partie de l'ouvrage intitulée "Tournant ontologique pris par l'herméneutique sous la conduite du langage". Gadamer estime que notre accès à l'être ne peut passer que par le langage, ce qui signifie que comprendre revient à traduire le réel en langage. Cette idée fondamentale implique qu'il n'existe pas de compréhension indépendamment d'un langage. Cela a pour conséquence également que notre accès à l'être dépend de notre époque, nous sommes pris dans l'histoire laquelle détermine, comme le fait notre langage, notre compréhension du réel. L'herméneutique n'est donc pas qu'une méthode pour découvrir la vérité, mais elle devient, sous la plume de Gadamer, la condition de possibilité de toute compréhension du monde, laquelle caractérise notre être dans ce qu'il a de plus essentiel : nous sommes en tant qu'humain des êtres comprenants.

samedi 13 janvier 2018

"L’interprétation se trouve devant l’obligation de s’interpréter elle-même à l’infini"

Commentaire

"Nietzsche, Freud, Marx" constitue le texte d'une table ronde du colloque de Royaumont qui s'est tenu en 1967. Selon Foucault, ces trois auteurs n'ont pas seulement permis de donner de nouveaux cadres d'interprétation grâce à leur pensée, ils ont aussi contribué à changer la nature du signe et la manière dont celui-ci était interprété. Son ambition est de permettre de dégager les traits caractéristiques du régime d'interprétation dans lequel on se situe. Il note d'ailleurs, au début de son intervention, que chaque forme culturelle dans la civilisation occidentale a eu ses techniques propre d'interprétation. 


Le texte ci-dessous constitue l'énoncé du quatrième et dernier postulat de l'herméneutique moderne selon Foucault : l'interprétation se trouve toujours devant l'obligation de s'interpréter elle-même à l'infini. Il a d'abord commencé par souligner le renversement que réalisent Nietzsche, Freud et Marx par rapport à l'idée de profondeur : elle serait finalement qu'une idée superficielle qu'il faudrait, par conséquent, étaler. Il ajoute qu'à partir de ces trois hommes, la tâche de l'interprétation est devenue infinie : il en voit la preuve dans le fait qu'ils partagent un même refus du commencement. Enfin, le troisième principe est qu'il n'y a rien d'absolument premier à interpréter car, au fond, tout est déjà interprétation, chaque signe étant déjà une interprétation d'autres signes. 

jeudi 11 janvier 2018

"J'entends par compréhension la capacité de reprendre en soi-même le travail de structuration du texte"

Commentaire

Du texte à l'action. Essais d'herméneutique II (1986) est un recueil d'articles écrits dans les années 70 à 80 que l'on doit au philosophe Paul Ricœur (1913-2005). Comme son sous-titre l'indique, il y est principalement question d'herméneutique qui est l'art d'interpréter les textes. Ricœur reprend la vieille polémique entre explication et compréhension pour en proposer une lecture plus dialectique, c'est-à-dire faisant appel à l'une et à l'autre. Avec le succès du structuralisme en sciences humaines, méthode qui consiste à se concentrer sur les structures de l'objet étudié et donc à mettre de côté la dimension subjective du texte (écrit par un auteur, lu par un lecteur), celles-ci se sont éloignées d'une certaine philosophie, celle dont Ricœur se veut l'héritier et qui se place en filiation avec la phénoménologie de Husserl, mais aussi d'autres penseurs tels que Gadamer, Schleiermacher et Heidegger.

Le texte ci-dessous est extrait d'un article qui se trouve au début du recueil et qui a pour titre "De l'interprétation". Ricœur vient d'expliquer qu'il assigne à l'herméneutique la tâche de reconstruire ce qu'il appelle le "double travail du texte", à savoir d'une part, sa dynamique interne et, d'autre part, sa projection externe. La dynamique interne est ce qui préside à la structuration d'une œuvre. La projection externe est la capacité de cette œuvre à se projeter hors d’elle-même pour engendrer un monde qui soit la "chose" du texte. Or c'est dans le cadre de la reconstruction de la dynamique interne du texte que Ricœur souhaite réconcilier, après les avoir redéfinies, compréhension et explication. Son objectif, in fine, est de permettre un nouveau dialogue entre sciences humaines et philosophie de l'interprétation. 

mercredi 10 janvier 2018

"La nature, nous l'expliquons ; la vie de l'âme, nous la comprenons"

Commentaire


Le Monde de l'Esprit (1926) ou, en allemand, Die geistige Welt est un recueil de différents essais que l'on doit à Wilhelm Dilthey (1833-1911). Tous ces essais sont consacrés au fondement de ce qu'il appelle les "sciences de l'esprit" qui correspondent aujourd'hui aux sciences humaines telles que la sociologie, la psychologie, l'histoire ou encore la géographie. Dilthey est à l'origine de la distinction entre sciences humaines et sciences naturelles. Alors que les sciences humaines sont fondées sur une méthode compréhensive, les sciences naturelles reposent sur une méthode explicative. Il s'oppose en cela à Auguste Comte qui considère qu'il existe une continuité de méthode entre la connaissance de l'homme et celle de la nature.

Le texte ci-dessous est extrait de l'essai qui s'intitule "Idées concernant une psychologie descriptive et analytique". Dilthey s'interroge sur la possibilité de mettre en place une psychologie qu'il appelle "descriptive et analytique" au sens où celle-ci procéderait différemment de la psychologie explicative de son époque qui, à la manière des sciences de la nature, fonde l'intelligence de la vie psychique sur une série d'hypothèses. Or cette méthode est inapte pour penser la psychologie humaine car celle-ci est prise dans une culture. C'est pourquoi, la psychologie en laquelle il croie affirme, au contraire, la prééminence du tout de la vie psychique sur les hypothèses qui sont ensuite posées par le chercheur. Ce tout de la vie psychique fonctionne comme une donnée primitive et fondamentale qu'il est impossible d'écarter. 

mardi 9 janvier 2018

"Le rêve est un rébus"

Commentaire

L'interprétation du rêve (1900) est un livre de Sigmund Freud (1856-1939) portant sur l'analyse des rêves. Il fait partie des ouvrages fondateurs de la psychanalyse. Freud observe que les rêves restent bien souvent incompréhensibles si on en reste à leur description consciente. Il affirme cependant qu'il est possible de les comprendre à condition d'appliquer la bonne clé interprétative : comme les rêves sont la réalisation déguisée d'un désir, le sujet ne s'en souvient que vaguement. Il faut donc, par une activité analytique, décrypter les symboles dont ils sont porteurs afin de parvenir à leur explicitation et à leur compréhension.

Le texte ci-dessous est tiré du début de la VIe partie de l'ouvrage et s'intitule "Le travail du rêve". Dans la IVe partie, Freud a déjà distingué le contenu latent et le contenu manifeste du rêve : le premier constitue toujours la satisfaction d'un souhait alors que le second est retravaillé par l'inconscient psychique pour ne plus en avoir l'aspect. Tout l'enjeu de l'interprétation est donc de restituer le souhait refoulé, présent sous le rêve manifeste, en le considérant comme une sorte de "palimpseste", c'est-à-dire comme un manuscrit qui aurait été effacé pour être recouvert d'un second texte. L'inconscient opère ainsi une censure qui dissimule à la conscience les éléments sensés du rêve. 

lundi 8 janvier 2018

"Le monde nous est bien plutôt devenu, une fois encore, "infini""

Commentaire

Le Gai Savoir (paru en 1882 mais dont la Préface et la Ve partie datent de 1887) est un ouvrage de Friedrich Nietzsche (1844-1900). Nietzsche dresse le constat du dogmatisme des sciences, c'est-à-dire le besoin de fixer un sens dans des formules définitives. Or il estime que le savoir est essentiellement artistique, c'est-à-dire inventivité, créativité et donc pluralité de sens. Plus généralement, il appelle à la transmutation de toutes les anciennes valeurs que sont, par exemple, la vérité, le bien, le beau, la justice, la vertu, l'être, etc.,  toutes ces valeurs correspondant aux idéaux du christianisme et qui plongent leurs racines dans le platonisme. Il annonce ainsi symboliquement la mort de Dieu (cf. § 125 et § 343) et espère en l'émergence d'un "surhomme" capable de poser des valeurs nouvelles. 

Le texte ci-dessous est extrait de la Ve partie de l'ouvrage intitulée "Nous sans peur" et constitue, plus précisément, son paragraphe 374. Dans le paragraphe précédent (§ 373 - ""Science" comme préjugé"), Nietzsche critique l'interprétation scientifique du monde qu'il considère comme "l'une des plus stupides" au sens où, réduisant tout le réel à des formules et à des calculs, elle s'empêcherait d'en saisir toute la richesse de significations. Une appréciation purement scientifique de la musique serait absurde dans la mesure où elle serait impuissante à rendre compte pleinement de celle-ci. Ainsi, un monde réduit à une interprétation mécaniste, analysant seulement les causes et les effets, serait "un monde essentiellement dénué de sens" conclut Nietzsche. Face à cela, il désire montrer que tout est fondamentalement interprétation.

samedi 6 janvier 2018

"Pour interpréter l'Écriture, il est nécessaire d'en acquérir une exacte connaissance historique"

Commentaire

Le Traité théologico-politique (1670) est un ouvrage du philosophe néerlandais d'origine portugaise Baruch Spinoza (1632-1677). En le publiant, Spinoza cherche à émanciper la raison de la tutelle théologique et, par conséquent, à permettre à chacun de pouvoir lire et comprendre les textes religieux. Il se fait le défenseur d'une théologie rationnelle, c'est-à-dire d'une exégèse biblique prenant appui sur la connaissance historique et sur la réflexion au moyen des lumières naturelles, dont l'objectif principal est la détermination de l'enseignement éthique qui s'y trouve. 

Le texte ci-dessous est tiré du chapitre VII qui a pour titre : "De l'interprétation de l'Ecriture". Spinoza commence par reconnaître la valeur intrinsèque de l'Ecriture sainte en tant que parole de Dieu et enseignement de la voie menant au salut, c'est-à-dire à la vraie béatitude. Cependant, il s'empresse de constater que certains hommes ont tendance à remplacer cette parole par leurs propres inventions et à obliger les autres à penser comme eux. En ce sens, l'interprétation des textes religieux a un enjeu politique : certains individus cherchent à obtenir du pouvoir sur d'autres en instrumentant la religion à des fins personnelles. Spinoza propose justement une méthode pour se libérer de l'emprise de ces interprètes plus soucieux de l'obéissance de leurs ouailles que du contenu réel des textes sacrés. 

lundi 11 avril 2016

"L'interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l’inconscient"

Commentaire

L'interprétation du rêve (1900) ou Traumdeutung en allemand est l'un des plus importants ouvrages de Freud (1856-1939). Il s'agit de la première publication d'un livre de psychanalyse. Freud réalise dans cet ouvrage son auto-analyse à partir de ses rêves. Par ce geste, il universalise sa théorie : l'inconscient ne doit pas être un sujet de préoccupation pour les seuls malades, mais il concerne le fonctionnement psychique de tout individu. 

Après avoir étudié la littérature scientifique portant sur le rêve (chapitre I), Freud développe sa théorie générale du rêve (chapitre II à V) : il décrit sa méthode d'interprétation et affirme que le rêve consiste à accomplir le désir. Dans les deux derniers chapitres (VI et VII), Freud expose les processus propre à l'inconscient et propose sa première topique, une répartition du psychisme en trois pôles : inconscient, préconscient et conscient (il développe en 1920 une seconde topique complémentaire : moi, ça et surmoi).

vendredi 24 mai 2013

Citations sur la raison et le réel

1)      Théorie et expérience


« C’est à partir de la mémoire que les hommes acquièrent de l’expérience ».
Aristote, Métaphysique.

« Tous les raisonnements sur les choses de fait semblent être fondés sur la relation de cause à effet ».
Hume, Enquête sur l’entendement humain.

« Des jugements empiriques, en tant qu’ils ont une valeur objective, sont des jugements d’expérience ».
Kant, Prolégomènes à toute métaphysique future.

« La raison doit se présenter à la nature en tenant d’une main ses principes (…) et de l’autre l’expérimentation ».
Kant, Critique de la raison pure, « Seconde préface ».

« Savoir s’il y a une connaissance indépendante de l’expérience ».
Kant, Critique de la raison pure, « Introduction ».

« L’expérience est l’investigation d’un phénomène modifié par l’investigateur ».
Bernard, Introduction à l’étude de la médecine expérimentale.

« Toute théorie reconduit en dernière instance à une expérience ».
Husserl, De la synthèse passive.

2)      La démonstration


« Ceux qui sont naturellement doués pour le calcul ont pour ainsi dire l'esprit agile dans toutes les autres sciences ».
Platon, La République.

« Ce que nous appelons apprendre est une réminiscence ».
Platon, Ménon.

« Rien n'est dans l'intelligence qui n'ait été d'abord dans les sens ».
Thomas d’Aquin, De Veritate.

« Les premiers principes ne peuvent être connus que par intuition ; et au contraire les conséquences éloignées ne peuvent l'être que par déduction ».
Descartes, Règles pour la direction de l'esprit.

« Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point ».
Pascal, Pensées.

« On peut, sur les vérités de fait, se passer de la démonstration si l'on sait se servir de l'expérience ».
Bacon, Opus majus.

« Au commencement l’âme est ce qu’on appelle une table rase, vide de tous caractères, sans aucune idée, quelle qu’elle soit ».
Locke, Essai sur l’entendement humain.

3)      L’interprétation


« Toute compréhension de la partie est conditionnée par une compréhension du tout ».
Schleiermacher, Herméneutique, « Aphorismes ».

« Rien n’est plus dangereux que l’axiome commun selon lequel il faut consulter l’esprit de la loi ».
Beccaria, Des délits et des peines, « Interprétation des lois », §IV.

« Les sciences de l’esprit ont le droit de déterminer elles-mêmes leurs méthodes en fonction de leur objet ».
Dilthey, Idées concernant une psychologie descriptive et analytique.

« Le but de la philosophie est la clarification logique des pensées ».
Wittgenstein, Tractatus logico-philosophicus.

« Comprendre, c’est toujours interpréter ».
Gadamer, Vérité et Méthode.

« Dire quelque chose de quelque chose c’est, au sens complet et fort du mot, interpréter ».
Ricœur, De l’interprétation.

4)      Le vivant


« C’est par la vie que l’animé se distingue de l’inanimé ».
Aristote, Traité de l’âme, II, I, 413a21.

« Nous voyons des horloges, des fontaines artificielles, des moulins et autres semblables machines, qui (…) ne laissent pas d’avoir la force de se mouvoir d’elle-même ».
Descartes, Traité de l’homme, XI.

« Un être organisé n’est pas simplement une machine (…), mais (…) il possède une force formatrice qu’il communique aux matières qui n’en disposent pas ».
Kant, Critique de la faculté de juger, §65.

« La vie, c'est l'ensemble des fonctions qui résistent à la mort ».
Bichat, Recherches physiologiques sur la vie et la mort.

« L'idée de vie suppose constamment la corrélation de deux éléments indispensables, un organisme approprié et un milieu convenable ».
Comte, Cours de philosophie positive.

« Le but que se propose la méthode expérimentale (…) consiste à rattacher par l’expérience les phénomènes naturels à leurs conditions d’existence ou à leurs causes prochaines ».
Bernard, Introduction à l’étude de la médecine expérimentale.

« Le roman naturaliste (…) est une expérience véritable que le romancier fait sur l’homme, en s’aidant de l’observation ».
Zola, Le Roman expérimental.

« Une des propriétés fondamentales qui caractérisent tous les êtres vivants sans exception : celle d'être des objets doués d'un projet ».
Monod, Le hasard et la nécessité.

5)      La matière et l’esprit


« La lettre tue, mais l'esprit vivifie ».
Saint Paul, Epître aux Corinthiens, (2 Co, 3, 6).

« Je ne suis qu’une chose qui pense, c'est-à-dire un esprit ».
Descartes, Méditations métaphysiques, II.

 « L'âme de l'homme est réellement distincte du corps, et toutefois elle lui est si étroitement conjointe et unie qu'elle ne compose que comme une même chose avec lui ».
Descartes, Abrégé des Méditations métaphysiques.

« Chaque portion de la matière peut être conçue comme un jardin plein de plantes (…) et chaque rameau de la plante (…) est encore un tel jardin ».
Leibniz, Monadologie, §67.

« L'esprit n'est lui-même que le produit le plus élevé de la matière ».
Engels, La fin de la philosophie classique allemande.

« La théorie de la relativité nous a appris que la matière représente d’immenses réservoirs d’énergie et que l’énergie représente la matière ».
Einstein, L’Evolution des idées en physique.

6)      La vérité


« Nous devons demeurer sans opinion, sans inclination, sans agitation ».
Pyrrhon.

« L’homme est la mesure de toute chose ».
Protagoras.

« Tous les hommes désirent naturellement savoir ».
Aristote, Métaphysique.

« Le faux et le vrai ne sont pas dans les choses, comme si le bien était le vrai et le mal, en lui-même le faux, mais dans la pensée ».
Aristote, Métaphysique.

« Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée ».
Descartes, Discours de la méthode.

« La volonté de vérité pourrait secrètement une volonté de mort ».
Nietzsche, Le gai savoir.

« Presque rien n'est plus inconcevable que l'avènement d'un honnête et pur instinct de vérité parmi les hommes. »
Nietzsche, Sur la vérité et le mensonge au sens extra-moral.

« Ce qui est incompréhensible, c'est que le monde est compréhensible ».
Einstein, Comment je vois le monde.